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Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

L’Enfant froid

Marius von Mayenburg

© Marie Guillon le Masne

On est dans un théâtre de l’après. Là où le capitalisme pathologique est parvenu à disloquer la communauté, les classes, le théâtre de Mayenburg n’est plus en prises avec l’assemblée. C’est un théâtre des solitudes,de la déliance. Il s’est déplacé dans le cercle privé des névroses individuelles, face à l’effondrement de l’idéologie du progrès. La momification guette. Incapables d’une relation, d’une communication avec l’autre, Lena, Papa, Tine, Henning, Werner tentent de s’accrocher à quelque chose qui donne sens, et cette vaine quête nombriliste et égoïste d’eux-mêmes les aliène et les désubstancialise, jusqu’à ne former que des fragments en lutte les uns contre les autres, unis, dans le meilleur des cas, par le corps à corps. C’est un peu sans appel, même si, lorsque Henning et Tine font l’amour, rachat par l’accouplement de celui qui n’aimait que montrer sa queue aux femmes, la didascalie précise : « c’est beau ». Les jeunes adultes de Mayenburg n’ont, comme moi, rien connu d’autre que le règne du marché. Ici et là, ils cherchent des traces de lumière.

durée 1h30

Avec
Aude Ruyter,
Berdine Nusselder,
Tristan Schotte,
Nathanaëlle Vandersmissen,
Mathieu Besnard,
Thibaut Wenger,
Laetitia Yalon,
Jean-Pierre Basté

 

Traduction
Laurent Mulheisen,
L’Arche

 

Mise en scène
Thibaut Wenger

 

Scénographie
Claire Schirck

 

Costumes
Claire Schirck

 

Lumières
Octavie Piéron

 

Musique
Geoffrey Sorgius

 

Assistante mise en scène et production
Sophia Geoffroy

Guillaume Malvoisin, Novo

Bestiaire fracassé : ce pourrait être un morceau de rock joué par un orchestre bavarois, une fête un peu triste et extralucide. La mise en scène de Wenger nous regarde regarder ses comédiens, beaux et présents. Sa collection de gueules à l’érotisme glacé s’agite au rythme des ruptures, rencontres et autres étirement temporels. Et si le spectacle s’approche du Mépris de Godard, lui empruntant hors-cadre, mise en abîme et faux-raccords, Thibaut Wenger empile ses tentatives en les liant avec un venin caractériel, autistique et diablement sournois.

Un genre de grotesque qui touche le nerf du plaisir. Dans la noirceur stagnante, la leçon est excitante.